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Non, PrestaShop n’est pas compliqué. C’est juste que personne ne lit la documentation.

On a tous entendu cette phrase en agence ou sur les forums : “PrestaShop, c’est une usine à gaz, c’est rempli de bugs, rien ne marche comme prévu.”

J’ai moi-même prononcé ces mots il y a quelques années. C’est une réaction de défense naturelle. Quand le code casse, quand un module fait planter le checkout, c’est forcément la faute de l’outil, n’est-ce pas ?

Et si on se trompait de coupable ?

Aujourd’hui, nous allons aborder un sujet qui pique un peu, mais qui est essentiel pour votre évolution : les bonnes pratiques de développement PrestaShop. Nous allons voir pourquoi 80% des problèmes rencontrés ne viennent pas du CMS, mais de la manière dont nous l’utilisons.

Loin d’être un jugement, cet article est une invitation à redécouvrir la richesse technique d’une solution souvent sous-estimée.

1. L’effet Ikea : Monter le meuble sans la notice

Imaginez que vous achetiez une armoire Ikea complexe. Vous êtes bricoleur, vous jetez la notice et vous commencez à visser. À la fin, il vous reste trois vis, la porte est de travers et le meuble est instable. Votre conclusion ? “Ikea, c’est de la mauvaise qualité.”

C’est exactement ce qui se passe avec PrestaShop.

Le piège de la flexibilité

PrestaShop est permissif. Contrairement à des frameworks très stricts, PrestaShop (historiquement) permet de faire des choses “sales” et que ça marche quand même… en apparence. Vous pouvez modifier un fichier Core directement. Vous pouvez écrire une requête SQL en dur dans un TPL (s’il vous plaît, ne faites pas ça).

Le CMS ne vous punit pas tout de suite. Il vous punira dans 6 mois, lors de la mise à jour, ou le jour du Black Friday.

Ce que l’on perçoit comme de la “complexité” ou des “bugs” est souvent le résultat d’une dette technique accumulée par des développeurs qui n’ont pas pris le temps de lire comment le système voulait qu’on interagisse avec lui.

2. La documentation : Le trésor caché

Il y a un mythe tenace qui dit que la documentation de PrestaShop est pauvre. C’était peut-être vrai en 2015. En 2025, c’est totalement faux.

La PrestaShop DevDocs est devenue une ressource incroyablement riche, portée par l’équipe Core et la communauté Open Source.

Ce que vous manquez en ne lisant pas

En ignorant la doc, on passe à côté d’outils puissants qui simplifient la vie :

  • Les Hooks : Plutôt que de modifier le code, apprenez à vous “accrocher” aux événements. C’est propre, c’est durable.
  • Les Services Symfony : Depuis la version 1.7 et surtout la 8, PrestaShop embrasse Symfony. Saviez-vous que vous pouviez décorer des services existants pour altérer leur fonctionnement proprement ?
  • La CQRS (Command Query Responsibility Segregation) : Un mot barbare pour une architecture ultra-propre qui sépare la lecture et l’écriture des données. C’est documenté, c’est puissant, mais peu utilisé par habitude.

Comme nous l’évoquions dans notre article sur l’architecture technique de PrestaShop, connaître son outil est la base de la performance.

3. PrestaShop comme miroir de compétence

C’est l’aspect le plus “contre-intuitif” : PrestaShop est un excellent révélateur de niveau technique.

Un développeur junior pestera contre le CMS parce qu’il ne comprend pas pourquoi son override a tout cassé. Un développeur sénior, lui, ne touchera jamais à l’override. Il créera un module indépendant, utilisera l’injection de dépendance et suivra les standards PSR.

Devenir un “meilleur développeur” grâce à PrestaShop

Si vous prenez le temps de lire la documentation officielle, vous allez vous rendre compte que PrestaShop vous force à apprendre des concepts modernes :

  1. Composer pour la gestion des paquets.
  2. Twig pour le moteur de template.
  3. Doctrine pour la base de données.

En réalité, se plaindre de PrestaShop aujourd’hui revient souvent à avouer qu’on n’est pas tout à fait à l’aise avec l’écosystème PHP moderne. C’est dur à entendre, mais c’est aussi une formidable opportunité de progression.

4. Trois règles d’or pour ne plus jamais subir PrestaShop

Pour finir sur du concret, voici comment transformer votre expérience de développement (et celle de vos clients) :

  • Règle N°1 : RTFM (Read The F*ing Manual)** Avant de coder une fonctionnalité, passez 15 minutes sur devdocs.prestashop-project.org. Il y a 90% de chances qu’une méthode native existe déjà pour ce que vous voulez faire.

  • Règle N°2 : Interdiction de toucher au Core Si vous modifiez un fichier dans /classes ou /controllers sans passer par un module ou un override (et encore, l’override est à éviter), vous créez une bombe à retardement.

  • Règle N°3 : Utilisez l’existant PrestaShop possède des milliers de fonctions helpers (Tools::, Validate::, etc.). Ne réinventez pas la roue. Utiliser les méthodes natives, c’est s’assurer que votre code bénéficie des correctifs de sécurité du CMS.

Conclusion

PrestaShop n’a pas de problème technique majeur, il a un problème d’image causé par des années de pratiques de développement “cow-boy”.

La plateforme est robuste, modulaire et, avec l’apport de Symfony, résolument moderne. Le secret pour débloquer cette puissance ne réside pas dans un hack trouvé sur un forum obscur, mais dans la documentation officielle.

Alors, la prochaine fois que vous serez bloqué, avant de maudire le CMS, demandez-vous : “Est-ce que j’ai lu la doc de ce composant ?”. La réponse (et la solution) s’y trouve souvent.


Vous souhaitez approfondir vos compétences techniques ? Jetez un œil à notre tutoriel sur les bonnes pratiques de développement de modules PrestaShop pour partir sur de bonnes bases.

Questions Fréquentes

La documentation de PrestaShop est-elle à jour ?

Oui, la DevDocs (devdocs.prestashop-project.org) a été considérablement améliorée avec l’arrivée de PrestaShop 8, couvrant l’architecture Symfony, les Hooks et les bonnes pratiques modernes.

Pourquoi faut-il éviter les overrides dans PrestaShop ?

Les overrides cassent souvent lors des mises à jour et rendent le débogage complexe. Il est recommandé d’utiliser les Hooks ou la décoration de services Symfony pour modifier le comportement sans toucher au cœur.

Est-ce difficile de passer de PrestaShop 1.6/1.7 à la version 8 ?

Pour un développeur qui suit la documentation et les standards Symfony, la transition est logique. La difficulté vient souvent de la dette technique accumulée par des pratiques obsolètes.